Renforcement du réseau électrique interconnecté

L’opérateur privé burkinabé SOPAM s’installe au Mali

Afin de satisfaire la pointe de demande en 2007 en raison de la très mauvaise situation hydraulique qui prévaut dans la retenue du barrage de Manantali, le gouvernement vient de retenir l’option de transfert, d’installation et d’exploitation en BOOT d’une centrale thermique au fuel lourd de cinq groupes de 11,2 mégawatts chacun. Cette centrale sera transférée de la Chine et installé à Bamako au plus tard au mois d’avril 2007.
La Société Energie du Mali EDM-SA connaît depuis 2005, la saturation de ses moyens de production sur le réseau électrique interconnecté et sur environ 12 des 19 centrales isolées. Il en résulte que la société est confrontée à un déficit de production depuis de 2006 à cause des demandes en forte croissance d’électricité. Pour palier au déficit, il faut reconnaître que l’Etat a fait des efforts importants. C’est ainsi qu’il a procédé à l’acquisition début 2006 de huit groupes thermiques sur le budget national dont quatre ont été installé à Mopti et deux à Sikasso. De même, l’installation de huit autres groupes acquis sur le financement du gouvernement indien est en cours en vue de renforcer le réseau interconnecté d’EDM.
Cependant, toutes ces mesures se sont révélées suffisantes pour satisfaire la pointe de demande en 2007 en raison de la très mauvaise situation hydraulique qui prévaut dans la retenue du barrage de Manantali. Le lac de retenu qui a enregistré 204 m d’eau le 1 septembre 2001, n’a enregistré cette année à la même date que 198 m soit un écart d’environ 5, 33 m. Cette situation a plongé la direction d’Energie du Mali SA dans la tourmente. Elle est à pied d’œuvre pour assurer aux populations l’eau et l’électricité pendant la saison sèche qui s’approche où la demande de ses fournitures est élevée. Pour cela, elle prévoit 50 milliards de F CFA pour couvrir les dépenses en carburant. Cependant, il est superflu de dire que ces dépenses épuisent la capacité de l’entreprise quand on sait que la seule turbine thermique de Darsalam peut consommer 3 millions de F CFA de carburant par heure soit 72 millions de F CFA en 24 heures.
Face cette situation, la direction d’EDM-SA compte sur le concours de l’Etat pour surmonter ses difficultés. Surtout qu’aujourd’hui, il est le principal l’actionnaire de l’entreprise avec 66 % devant IBS qui n’a que 34 % depuis le départ des Français. Cependant, le gouvernement, pour régler cette question à l’approche de la période électorale où les populations on plus besoin de l’eau et d’électricité, a retenu l’option de transfert, d’installation et d’exploitation en BOOT d’une centrale thermique au fuel lourd de cinq groupes de 11,2 mégawatts chacun. Cette centrale sera transférée de la Chine et installé à Bamako. Elle sera exploitée par la société burkinabé SOPAM qui sa promotrice sur la base d’une convention de concession et d’un contrat d’achat d’énergie. A rappeler que le coût de l’opération de transfert et d’installation des machines qui est entièrement à la charge de la SOPAM est estimé à 15 milliards de FCFA.
S’agissant des rapports entre EDM-SA et la SOPAM, la première va acheter l’électricité à 20 F CFA le Kw hors taxe avant de le revendre à ses clients.
A en croire des sources proches du département des Mines, de l’Energie et de l’Eau à la période de point la turbine de Darsalam ne va pas tourner.
Au finish, rappelons que la résolution de la crise en électricité du Mali passe par la dynamique du réseau interconnecté entre le Mali et la Côte d’Ivoire.

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